Are you ok? ~ Park's borthers

Are you ok?Aoi & Min HoInstallé sur sa chaise, pensif, le regard posé sur la fenêtre, son esprit s’évadant loin de la salle de cours. Aoi était songeur, bien qu’il tentait de faire de son mieux pour suivre ses cours, son esprit était ailleurs. Ses pensées étaient constamment tournées vers Min Ho, il n’avait plus eu de nouvelles de lui depuis plusieurs jours, la dernière fois qu’il lui avait parlé, c’était pour lui donner son adresse, rien d’autre. Plus un seul échange, à son grand regret. Mais il ne désespérait pas, maintenant qu’il avait son adresse, il comptait bien aller le voir bientôt. Son absence dans la maison se faisait ressentir, il lui manquait terriblement même si Aoi tentait de faire croire le contraire. Il ne supportait plus cette situation d’incertitude, il avait besoin de savoir ce qu’il y avait entre eux, de savoir les vrais sentiments de Min Ho. Il fut interrompu dans ses rêveries par la voix du professeur qui s’adressa à lui. Sans avoir réellement tout suivit, Aoi n’eût qu’à jeter un oeil au tableau pour pouvoir répondre à la question qui lui était posée.

C’était devenu sa routine depuis ce fameux jour, mais il gardait ses notes assez élevés, malgré son manque d’attention en cours. Heureusement, ce jour là, il finissait plus tôt. Une fois son dernier cours fini, Aoi sortit de la salle et se dirigea vers la sortie du lycée. A peine avait-il franchit le portail qu’il reçut un coup de fil de Min Ho. Etonné, il répondit mais ce ne fut pas la voix de Min Ho qui lui répondit, mais une voix inconnue qui se présenta comme le patron du restaurant où son demi frère travaillait. Il lui expliqua alors que son demi frère semblait être fiévreux et que son numéro était enregistré comme numéro d’urgence dans le téléphone du coréen. Aussitôt après avoir raccroché, Aoi se rendit au restaurant où travaillait son demi frère mais apparemment, il avait jugé bon de partir sans l’attendre cet idiot. Heureusement, il avait désormais son adresse. Il prit alors la direction du lieu de vie de Min Ho. Malgré toutes ces questions qui envahissaient son esprit, la seule chose qui l’importait, c’était qu’il aille bien. Il s’inquiétait pour lui. A quel point était-il malade?

Arrivé devant l’appartement, Aoi sonna mais personne ne lui ouvrit. Etait-il malade au point de ne pas pouvoir bouger? Pourtant il avait bien marché du restaurant à chez lui… Aoi tenta d’ouvrir la porte, pensant que c’était inutile, qu’elle devait être fermé à clé. Mais, à sa grande surprise, elle était ouverte. Aoi entra pour la première fois dans l’appartement de son demi frère qui semblait… assez unique. Petit, peu de meubles, le nécessaire… Il trouva rapidement Min Ho, allongé sur son lit. Il s’approcha doucement de lui avant de s’agenouiller à son chevet, posant sa main sur son front pour voir s’il était chaud. Apparemment, il avait une bonne fièvre.

-Min Ho…, soupira-t-il.

Il jeta un regard à la pièce, pas bien grande et chercha de quoi faire baisser sa température.

-Tu n’as pas de trousse de soins ici? demanda-t-il doucement.

Il s’inquiétait pour lui et le voir dans cet état effaçait les deux semaines passés sans le voir et même cette fameuse journée. Tout ce qui comptait pour lui, c’est de le voir aller mieux. Il se demandait comment il avait bien pu tomber malade ainsi. Un rhume? Ou du surmenage peut-être...

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Are you ok ?Aoi & Min Ho"Voilà quelque temps déjà que j'avais quitté le 'cocon' familial pour d'autres horizons. Clairement, la loose. Heureusement j'avais réussi à faire augmenter mes heures au restaurant -merci patron !- et j'avais pu trouver un logement grâce à mes contacts. Ce qui était certain c'est que mon immeuble était miteux, clairement. En le voyant on pourrait aisément croire qu'il était au bord de l'éboulement mais pour l'instant il m'assurait un toit sur la tête et c'était tout se dont j'avais besoin. Bon ça sentait l'humidité, je n'avais que le strict nécessaire et je dormais par terre sur un futon, mais bon...ainsi va la vie ! Une seule pièce pour vivre, la grand classe ! Du coup pour ce petit confort de grand luxe je bossai deux fois plus, multipliant les heures entre mes cours et le boulot. Je dois avouer que l'idée d'abandonner l'université m'a traversé l'esprit deux ou trois fois en sentant la fatigue m'assommer. Je dormais peu, mangeais tout aussi peu, souvent au restaurant d'ailleurs -merci patron again !- et je ne sortais plus.

Oui vous m'avez bien entendu, je ne sors plus ! Déjà parce que je n'ai plus les moyens clairement et aussi parce que je me sens comme mis en pause depuis quelques temps. Je n'ai plus le coeur à faire la fête, ni à me bourrer, ni à draguer, surtout plus à draguer d'ailleurs. Oh n'allez pas croire que perdre en statut social a retiré mon charme, certainement pas, cependant, je n'y arrive plus. Je me désintéresse totalement des gens autour. Pas que je leur ai prêté un grand intérêt par le passé, simplement l'envie de 'chasser' n'était plus là. Encore un mystère bien étrange.

Je pensai souvent à Aoi et je le retrouvais dans mes rêves lorsque j'arrivai à me poser quelques heures. C'était toujours compliqué entre nous. Enfin, c'était un euphémisme. Je croyais que m'éloigner me ferait du bien et me permettrait de faire le point mais en fait je n'étais pas plus avancé. Il me manquait voilà tout. Je revoyais souvent sa peau, ses lèvres et c'est bien souvent que je me rappelais de l'écho de sa voix dans certains moments. Mais je me rappelais avec autant d'exactitude de mon comportement violent et agressif envers lui, ça avait le don de me refroidir.

Aujourd'hui aurait donc dû être une journée tout ce qu'il y a de plus banale. Pourtant, je m'étais levé totalement cassé, lessivé. J'avais pourtant été bien sagement en cours, n'arrivant à me concentrer sur rien, grelottant parfois, piquant du nez à la moindre occasion. Pas le temps de lésiner malgré tout, à peine les cours finis j'avais filé au restaurant pour démarrer mon service, teint blafard et petites cernes violacées sous les yeux.

Je dois l'avouer j'ai été faible, je me suis senti partir plus vite que prévu et j'ai manqué de tomber dans les pommes. Après m'être gentiment fait gronder par mon patron qui m'a rattrapé au vol, je l'ai laissé appeler je ne sais qui pour s'occuper de moi. Très honnêtement j'étais trop dans les vapes pour capter quoi que ce soit. J'étais rentré chez moi en mode zombie, me demandant encore maintenant comment j'ai pu atteindre mon domicile dans cet état. Tout ce que je sais c'est que j'avais à peine franchi le seuil de ma porte que je m'étais jeté sur mon futon, m'étalant sans préambule. J'avais resserré la couverture sur moi quand les frissons m'avaient de nouveau pris et j'avais dû m'assoupir.

Lorsque j'ouvris mes lourdes paupières, je tombais sur Aoi et sa moue concernée. Je devais avoir une sacré fièvre si je me mettais à délirer ! Le contact de sa main sur mon front m'indiqua pourtant qu'il était bien là. Je ne savais pas pourquoi, ni comment, mais il était réellement là. Quelle honte ! Je ne pus m'empêcher de me redresser en position assise pour paraitre un peu plus convenable. Je n'avais certainement pas envie de ressembler à une loque à moitié morte devant lui. Je grelottai de nouveau en lui offrant un petit sourire.

"Bonsoir jeune inconnu" Un peu d'humour dans une voix faiblarde ça marche ?

Cela faisait longtemps que nous ne nous étions pas vu. Je lui avais donné mon adresse comme promis mais il n'était pas venu et j'avais pensé amèrement qu'il avait bien fait ainsi. Je devais avouer que de mon côté, j'avais quelque fois rodé autour de son lycée histoire de voir si je l'apercevais... Bon finalement ma tête tournait, je préférai me rallonger, tant pis pour la dignité, c'était déjà foutu de toute manière.

"Tu veux jouer les infirmières ?" Je souris doucement sous mes paupières lourdes. "Je n'ai pas ça" J'avais envie de lui dire que je n'avais pas grand chose mais bon il devait déjà s'en rendre compte hein.

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Are you ok?Aoi & Min HoVoir Min Ho dans un tel état lui était insupportable. Il ne se souvenait pas l’avoir déjà vu aussi faible. Non, il l’avait toujours vu en pleine forme et le voir ainsi l’attristait. Cela faisait plusieurs jours pour ne pas dire semaine qu’il ne l’avait pas vu et il ne pouvait nier qu’il lui avait horriblement manqué. Il avait souvent hésité à lui rendre visite, mais avait toujours fini par abandonner, sans vraiment savoir pourquoi. Alors le retrouver dans cet état… non, il ne le supportait pas. Le voir tenter de se la jouer cool l’énervait, pourquoi tentait-il de faire comme si tout allait bien alors que ce n’était clairement pas le cas?

-Parce que je suis devenu un inconnu? demanda-t-il.

C’était sa plus grande crainte, que le fait qu’il quitte le nid familial puisse le faire s’éloigner de lui, voir pire, l’oublier… Il savait que ce n’était pas le cas, que Min Ho, malgré son état, plaisantait, mais ça restait l’une de ses pires craintes. Il lui demanda s’il avait de quoi se soigner et même dans cet état, il trouva encore le moyen de plaisanter, arrachant un soupir au nippon.

-Crois moi, ce serait un plaisir de jouer au docteur avec toi, mais pas quand tu es dans cet état là, déclara-t-il.

Il n’avait pas vraiment réfléchit en disant ça mais c’était la vérité, il continuait de le désirer, bien plus qu’il ne voulait le reconnaître. A sa réponse concernant son traitement, il soupira à nouveau.

-Min Ho… franchement!

Il se releva et chercha quelque chose à mettre sur son front pour faire baisser sa fièvre. Après avoir cherché partout dans le miteux appartement, il trouva des gants de toilette et en prit un qu’il posa sur le front du malade après l’avoir mouillé.

-Bouge pas d’ici, je reviens! s’exclama-t-il

Il sortit de l’appartement et se rendit à la pharmacie la plus proche pour trouver de quoi soigner son demi frère avant de retourner le voir. Une fois rentré, il farfouilla dans le sac pour en sortir une boîte de médicaments. Il attrapa un verre qu’il remplit d’eau avant d’aller retrouver Min Ho.

-Tiens, avale ça! déclara-t-il en l’aidant à prendre le cachet.

Une fois le médicament avalé, il l’observa, il semblait vraiment épuisé, Aoi avait de la peine de le voir ainsi. Son regard s’attarda sur ses lèvres, cela lui semblait faire une éternité qu’il ne l’avait plus embrassé et ses lèvres lui manquait terriblement, lui tout entier lui manquait terriblement. Détournant le regard de ses lèvres, il se releva.

-Il faut que tu manges quelque chose!

Il s’éloigna de lui pour chercher de quoi lui faire une soupe. Cela lui permettait aussi de ne pas continuer à fixer ses lèvres qui lui semblaient horriblement tentantes. Non, la priorité, c’était de le soigner, ensuite il verrait. Une fois la soupe prête, il s’installa près de lui pour l’aider à l’avaler.

-Tiens, ça te fera du bien.

Il l’aida à tenir en position assise de sorte à ce qu’il puisse plus facilement manger.

-Comment t’as fait pour finir dans cet état? demanda-t-il.

Aoi s’inquiétait, se surmenait-il? Avec son départ de la maison familiale, il avait dû se trouver un appartement, et par conséquent, avoir de quoi le payer… Et ça l’inquiétait de penser qu’il se surmenait pour pouvoir payer cet appartement miteux.

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Are you ok ?Aoi & Min HoIl était très déplaisant pour moi d'apparaitre ainsi devant Aoi, moi qui rêvais d'être toujours le mec attirant et un brin mystérieux...La déchéance totale, à croire que même moi je pouvais être vaincu par un truc aussi stupide que le surmenage et la fièvre. Youpi ma mortalité saute aux yeux maintenant ! Dans mon brouillard de mec faiblard je notai cependant bien la façon dont le nippon me regardait. Un mélange d'inquiétude réelle et de désir. Si une partie de moi était ravi de lui faire toujours de l'effet, l'autre partie s'affligeait de lui inspirer de la pitié. Grand damne je ne suis plus l'homme que je fus autrefois !

Je fus un instant interloqué par ses paroles concernant le fait de jouer au docteur avec moi mais je chassai vite cette pensée. Il l'avait sûrement dis comme ça, sans comprendre lui même le sous entendu. Ce n'était pas son genre de faire du graille...plutôt le mien à vrai dire. Mon esprit tordu, pervers et fatigué me jouait des tours pour sur ! Il râla lorsque je lui annonçait que je n'avais pas de trousse à pharmacie chez moi et je haussai les sourcils pour toutes réponses. Savait il le nombre de fois ou j'étais tombé malade de toute ma vie ? Peu, genre quasiment jamais, 2 voir 3 fois tout au plus. Et puis avoir ce genre de truc sous la main ne serait ce pas un bon moyen pour attirer la poisse et tomber réellement malade ?

Et le voilà parti je ne sais où. Il me paru presque une éternité lorsqu'il réapparu dans mon champ de vision, tant et si bien que j'avais fini par croire qu'il préférait me laisser crever dans mon coin. Mais bon...sa bonté d'âme le perdrait pour sûr. En plus il était revenu chargé de cadeau ! Il s'était pris pour le Père Noël des enfants malades ou quoi ? Je pris docilement ce qu'il me donna, pour tout dire ça aurait très bien pu être du poison que je me serai laissé faire tranquille. J'appréciai cependant sa façon de s'occuper de moi. Je ne dirai pas que c'était maternel -comme si je savais de quoi je parlais en la matière !- mais en tout cas c'était rassurant.

Je découvrais donc une nouvelle chose : en étant malade on a besoin de se sentir protégé. Et c'était bien ça, je me sentais en sécurité à cet instant précis...plutôt agréable comme sensation je dois dire ! Après m'avoir fait avalé ses cachets il se prit pour ma petite femme au foyer en allant me préparer de la soupe...mon repas de quasiment tout les jours. Je m'assis avec l'aide du nippon, beurk pourvu qu'il ne remarque pas que je transpire par pitié !

"Ca arrive à tout le monde de tomber malade"

Ouais enfin jamais à moi. Et je détestai ça, quelle horrible sensation ! Se sentir faible et vulnérable n'était pas franchement ma façon de vivre au quotidien.

"Comment t'as su que j'étais hs d'ailleurs ?" Fis-je doucement en m'allongeant de nouveaux, mes yeux braqués sur lui.

Cela aurait été fort quand même qu'il se décide enfin à passer pour me trouver par hasard dans cet état.

"Merci" Me contentai-je de dire tout de même. Après tout rien ne l'obligeait à s'occuper de moi.

Je me rendais aussi compte que la fièvre me déliait la langue plus que nécessaire...depuis quand je disais merci pour ce genre de choses moi ?

"Tu ne devrais pas trop t'attarder...tu as cours demain" Je n'avais pas envie en plus de foutre en l'air sa parfaite petite mission sacré de l'élève sérieux en plus de sa soirée.

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Are you ok?Aoi & Min HoVoir Min Ho dans cet état n’était pas un spectacle très plaisant pour le nippon, bien au contraire. Il aurait préféré le retrouver en forme, pouvoir discuter avec lui, mettre enfin les choses au clair… Or, il n’était actuellement pas vraiment apte à avoir une vraie discussion, même si Aoi se doutait que, de toute façon, dans tous les il aurait sans doute agit comme d’habitude, ou alors il aurait fuit. Le lycéen était épuisé de cette situation, il avait tenté d’oublier, d’effacer ses sentiments pour lui mais ça ne servait à rien, il était trop tard pour changer ça. Savoir qu’il était très probable que Min Ho puisse également avoir des sentiments pour lui, bien qu’il ne semblait pas vouloir se l’avouer à lui même, n’arrangeait rien. Aoi était sûr de ne pas être une simple conquête pour lui, sa façon de se comporter, d’agir avec lui le prouvait bien selon lui.

-Peut-être, mais je ne t’ai encore jamais vu malade, alors ça m’étonne, répondit-il.

Il l’aida à manger toute sa soupe avant de poser le bol vide à côté. A sa question, il haussa un sourcil, cela lui faisait penser qu’il se demandait bien pourquoi c’était son numéro qu’il avait mit en numéro d’urgence et pas un autre.

-C’est ton patron qui m’a appelé pour me prévenir. D’ailleurs, je peux savoir pourquoi c’est mon numéro que tu as mis en numéro d’urgence? demanda-t-il.

Oui, ça l’intriguait. Alors qu’à peine quelques semaines plus tôt, il semblait le fuir, encore aujourd’hui, il avait l’impression qu’il était distant avec lui, alors pourquoi? Lorsqu’il le remercia, Aoi fut surprit, il ne s’y attendait pas vraiment. C’était assez rare de voir Min Ho comme ça en même temps.

-T’as pas besoin de me remercier tu sais, je le fais pas pour ça, je le fais parce que je le veux et parce que je n’aime pas te voir dans cet état là, déclara-t-il.

C’était la vérité, il avait hâte de retrouver le Min Ho habituel, le voir dans cet état n’était pas des plus plaisants.

-Je pense qu’il faudrait que tu te changes, la fièvre te fait transpirer, t’es trempé…

A ses paroles, il soupira. Il croyait vraiment qu’il s’inquiétait pour ça? Alors qu’il se couchait toujours tard il pensait vraiment qu’il ne serait pas capable d’assumer le lendemain?

-Tu crois que je vais te laisser seul dans cet état? Hors de question, tu passes avant mes cours! s’exclama-t-il.

Il se rendait bien compte du sens implicite de ses mots, mais il s’en fichait, c’était la vérité après tout. Il le laissa quelques secondes, le temps de chercher un pyjama, en espérant qu’il en porte bien un, avant de retourner auprès de lui.

-Tiens, tu ne peux pas rester dans ces vêtements! Tu arriveras à te changer seul hein?

Vu son état, la question se posait et, même si rien ne laissait montrer sa gêne à l’idée de devoir l’aider, au fond elle était présente. Parce que ça faisait remonter des souvenirs en lui, les souvenirs de cette fameuse nuit… Mais c’était différent! Là Min Ho allait mal, il ne devait pas se laisser penser à ce genre de chose!

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Are you ok ?Aoi & Min HoHm en effet pourquoi ? Telle est la question n'est ce pas ? Pourquoi l'avais je mis en numéro à contacter en cas d'urgence ? C'était évident non ? Je suis une personne plutôt sans attaches, j'ai deux trois amis qui compte vraiment mais on ne peut pas dire que je puisse compter sur ma 'famille'. La preuve étant, mon père m'avait viré et ma mère...elle était porté disparu même si apparemment elle essayait de reprendre contact. En contrepartie Aoi était le genre de personne posé et fiable, le genre de personne sur qui on peut aisément s'appuyer. C'était en autre pour ça que c'était lui et pas un autre, ça, et aussi parce qu'il comptait pour moi à sa façon.

"Tu es le type le moins louche que je connaisse" Je souris doucement mi-amusé, mi-sérieux. "Et apparemment j'avais raison puisque tu es là"

Ma voix c'était faite plus tendre sur ses derniers mots...merci la fièvre, je devenais un coeur d'artichaut ! Oui il était là et j'étais étrangement apaisé par sa présence, j'aimais l'avoir auprès de moi, il arrivait à balancer mon côté fougueux avec sa patience et sa gentillesse. Je hochais d'ailleurs lorsqu'il déclara ne pas aimer me voir dans cet état, moi non plus je n'aimais pas ça ! Je me renfrognai lorsqu'il souligna le fait que j'étais trempé...allez bim ma fierté. Voilà j'étais foutu, ma réputation s'effondrait ainsi, pour de la transpiration mal placé.

Je ne pu m'empêcher de rougir à cet instant. Je ne sais pas trop si c'était dû à la fièvre, au malaise ou au fait que Aoi déclare que j'étais plus important que ses cours. Ce n'était pas rien pour lui de dire ça, après tout depuis que je le connaissais sa vie se résumait à ses cours, ses études, sa future carrière. Du coup, l'entendre dire ça...je ne sais pas...c'était...puissant ?

Décidément Aoi n'avait pas décidé de me laisser du répit. Etait il au courant que ma petite tête de mec malade était sensible et que forcément je prenais tout au pied de la lettre ? Il me ressortait encore que je transpirais et en plus il sous entendait qu'il pouvait m'aider à me changer ! Je crois que je venais de rougir à nouveau ! La fièvre ! C'était la fièvre.

"B..bien bien sur que je peux me changer seul !" Dis-je rapidement en bégayant de surcroit. Je me redressais par la même pour m'exécuter..un peu trop brusquement, la tête me tourna de nouveau.

Je fis passer mon haut par dessus ma tête, presque gêné...ma conscience roulait des yeux, j'étais vraiment à la fleur de peau sérieux ! Cependant et parce que visiblement le destin me déteste, un bouton de mon col se pris dans mes cheveux. Et me voilà, crétin parfait, dans une position des plus gênante et des plus ridicules....Que quelqu'un me vienne en aide je perdais toute crédibilité !! En plus d'être ridicule cette pose était inconfortable au possible, bien entendu.

"Euh...tu peux m'aider ?" J'avais envie de me trancher les veines là maintenant. "Mon bouton c'est pris dans mes cheveux..." Je baissai la voix volontairement, comme si j'espérai qu'il n'entende pas vraiment la raison. Il allait se moquer de moi pour les siècles à venir c'était certain.

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Are you ok?Aoi & Min HoA sa réponse, Aoi soupira. Le type le moins louche qu’il connaissait? C’était vraiment ça la raison? Ou alors n’avait-il personne d’autre? Si, il avait aussi Sakura, et il devait bien avoir des amis aussi, non? Aoi ne savait pas vraiment quoi en penser.

-Je suis là parce que je m’inquiétais pour toi, tout simplement, répondit-il.

Vu l’état de ses vêtements, et son état tout court, le mieux aurait sans doute été de lui faire prendre une bonne douche. Mais Aoi hésitait, il ne le pensait pas capable de prendre une douche seul dans cet état là et il n’osait pas vraiment lui proposer de l’aider. A sa question il déclara qu’il pouvait très bien le faire seul et il commença à enlever son t-shirt. Manque de chance, il s’emmêla les pinceaux et se retrouva dans une position des plus… gênantes. Mais Aoi se retint de rire, acceptant de l’aider. Bien qu’il était assez gêné au début, au final, il se sentait moins troublé, moins gêné de le voir torse nu malgré le souvenir que ça lui rappelait. Sans doute parce que voir des gens torses nus voir même plus, il serait amené à en voir dans sa profession future. L’idée que lui faire prendre une douche était la meilleure chose à faire n’avait pas quitté son esprit.

-Tu sais Min Ho… je crois que le mieux serait que tu prennes une douche, ça te ferait du bien, déclara-t-il.

C’était la vérité, le laisser dans cet état, tout transpirant, ses vêtements à moitié trempés, ce n’était pas la meilleure chose à faire, lui faire changer de vêtement n’aiderait pas s’il ne prenait pas une douche avant.

-Mais… Est-ce que tu te sens capable de la prendre seul? demanda-t-il.

Du Aoi tout gêné, sans doute parce que c’était Min Ho, il s’était transformé, se concentrant sur l’état de Min Ho et du meilleur à faire pour faire tomber sa fièvre. Comme un vrai médecin.

-A moins que tu ais de quoi prendre un bain… ça serait peut-être plus simple pour toi? ajouta-t-il ensuite.

Au moins il serait assit et ne risquerait pas de se faire mal si jamais il était prit de vertige, mais dans tous les cas, il ne se voyait pas le laisser seul, sans être présent tout le temps, il devrait le surveiller pour s’assurer qu’il ne risquait rien.

-Tu penses que tu peux le faire? Ou que je devrais t’aider?

Il parlait d’un ton calme, assuré, dénué de toute gêne, de tout trouble. Non, la seule chose qui l’importait, c’était de faire en sorte qu’il aille mieux, il voulait retrouver le Min Ho habituel.

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Are you ok ?Aoi & Min HoOlala pouvais je espérer pire soirée dans ma vie sérieusement ? Déjà j'étais malade, tout faible, tout nul, zéro sex appeal. En suite, Aoi venait à mon secours alors que je voulais toujours apparaitre sous mon meilleur jour devant lui. Et pour finir je me ridiculisais comme un enfant incapable de se dépatouiller tout seul. Je me retrouvais donc à demander de l'aide, chose que je détestai par dessus tout. Sérieux ! En plus je devais puer la mort et le mec malade à plein nez car Aoi avait décidé de me changer...

...Non non pire en fait ! Il voulait me doucher ! Bon là c'était sûr, je venais de rougir, genre grave. Je n'avais pas envie qu'il me douche moi, la honte ! Et puis surtout, l'idée de me retrouver aussi proche de lui avec si peu de vêtements...mauvaise idée. Ceci étant dis, dans mon état je ne serai même pas capable de 'l'attaquer'. La nudité et la pudeur n'étaient pas des choses qui me gênaient habituellement, après tout j'avais déjà pris des douches et des bains commun avec des inconnus sans problème. Mais là...Aoi...Même si nous avions été proche physiquement, le nippon ne m'avait jamais vu dans le plus simple appareil. De surcroit je n'aimai pas spécialement être nu sous le regard d'une personne totalement habillé.

D'un autre côté, l'idée de me laver était une idée attrayante. Je savais que cela me ferait le plus grand bien et je ne me sentais pas assez fort physiquement pour me laver moi même...du coup, j'hésitai.

"Ok" Fut ma seule réponse.

Je me levai doucement, chancelant un peu, mettant les mains en avant pour me stabiliser...on aurait dis un mec saoul ! Je marchais doucement vers ma micro salle de bain disposant d'une micro baignoire, qui pouvais plus s'apparenter à un cube haut.

"Enlève tes fringues" Dis je rapidement en piquant à nouveau un fard. "S'teu plait, au moins l'essentiel" J'avais pas envie d'être nu tout seul, sérieux il pouvait garder son boxer mais qu'il fasse preuve de sollicitude quoi !

Je me débarrassai de mon pantalon et de mon boxer, relativement fébrile et m'asseyais dans la baignoire, gêné à mort. Être malade rend crétin aussi. Je n'osai même pas jeter un seul regard vers Aoi...je n'avais jamais été si pitoyable.

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Are you ok?Aoi & Min HoAoi était passé outre ses sentiments, il avait fait le tri, il ne voyait plus Min Ho comme celui qu’il aimait, mais comme un simple patient comme il pourrait en avoir à l’avenir. Bien qu’il gardait ce désir de le voir guérir rapidement, de pouvoir enfin avoir une vraie discussion avec lui, de pouvoir enfin mettre les choses au clair, parce qu’il ne supportait plus de rester dans l’incertitude constamment. C’était sans gêne apparente qu’il avait proposé à Min Ho de prendre une douche et de l’aider si besoin est. Aoi n’avait jamais vu son demi frère dans cet état, l’observant rougir au moindre de ses mots, gêné, hésitant. Il découvrait une autre facette de lui et il en restait assez étonné. Il lui répondit finalement un simple mot avant de se lever pour se rendre dans sa salle de bain. Le voyant tituber, Aoi l’aida aussitôt, le soutenant de son mieux malgré leur différence de taille. A peine arrivé, il haussa un sourcil aux paroles de Min Ho. Retirer ses fringues? D’où il avait besoin de retirer ses fringues, c’était plutôt le contraire. Min Ho semblait réellement gêné.

-Tu crois pas que t’exagère? Ca te gêne tant que ça d’être nu devant moi alors que je suis habillé? demanda-t-il.

Ordinairement, ça aurait sans doute été le cas pour lui aussi, mais là, il était passé outre. Non, il ne ressentait plus aucune gêne, comme s’il avait laissé place à son côté professionnel. Il soupira avant de retirer ses vêtements, gardant tout de même son boxer. Plus parce que ça lui semblait plus pratique. Min Ho était déjà assis dans la baignoire, son jean et son boxer gisant au sol. Aoi s’approcha de la baignoire pour attraper le pommeau de douche avant d’ouvrir le robinet. Au vu de son expression et de son regard fuyant, il semblait vraiment gêné. Aoi trouvait ça à la fois stupide et drôle.

-Tu peux me regarder tu sais, je vais pas te juger ou me moquer. Comme tu l’as dit, être malade ça arrive à tout le monde, déclara-t-il.

Il fit de son mieux pour le mouiller, ne prêtant pas vraiment attention à son corps et pourtant, il l’avait souvent désiré. Mais là, il agissait avec détachement, comme un professionnel.

-Tu peux au moins te savonner quand même? demanda-t-il

Ca, ça ne lui semblait pas trop dur à faire, surtout qu’il était assis, alors c’était d’autant plus simple. Aoi se voyait mal devoir le faire lui même, sa baignoire n’était guère pratique, d’où le fait qu’il galérait au vu de sa petite taille, rien que pour le mouiller.

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Are you ok ?Aoi & Min HoAssis dans ma baignoire comme un con, je me sentais comme un enfant. Je ne me souvenais bien plus quand était la dernière fois que quelqu'un m'avait donné un bain. Ma mémoire ne remontait pas si loin, du moins, je m'étais forcé depuis bien longtemps à oublier cette période là...la période ou Elle faisait encore partie de ma vie. Mon père ne m'avait jamais baigné et après le départ de ma génitrice plus personne ne l'avait fait. Me voilà donc, adulte de presque 23 ans à se faire laver par mon "petit frère". La honte suprême.

Je sursautai légèrement lorsque l'eau arriva sur ma peau, décidément j'étais bien fragile en cet instant...quel bébé ! Je gonflai légèrement les joues lorsque Aoi se moqua gentiment de moi. Je n'aimai pas spécialement qu'on se paie ma tête, surtout lorsque je n'étais pas en capacité de me défendre correctement.

"Ca va je suis pas un enfant" Déclarai-je bougon. "Je ne te regarde pas parce que j'ai la tête qui tourne voilà tout !" Moi et ma mauvaise foi nous tapions dans la main d'un air complice.

J'allais pas lui déclarer que parce que j'étais malade j'étais sensible à la moindre petite déclaration, insinuation et autre morceau de peau mis à nu. Je n'avais jamais eut ce genre de réactions...bon en même temps je n'avais pas été malade depuis des lustres donc...J'attrapai mon gel douche d'un geste vif, qu'il ne pose surtout pas les mains sur ma peau nue je risquerai encore de rougir bêtement !

"Bien sur que je peux faire ça, je ne suis pas impotent non plus" Je me frappai mentalement la tête, fallait il vraiment que j'utilise ce mot ? Je n'étais pas impotent ! Sur aucuns plans !

J'arrivai encore une fois à me ridiculiser devant lui...super. Dire qu'il y a encore plusieurs mois c'était moi qui mettais Aoi mal à l'aise et maintenant je me sentais à l'opposé du type que j'avais été. C'était certain, fréquenter le nippon m'avait changé d'une façon dont je n'avais pas envisagé. Quelque part je savais que j'avais aussi fait changer Aoi. Nous n'étions plus les mêmes, il n'était plus tout à fait innocent et je n'étais plus tout à fait le mec sans peurs et sans reproches. D'ailleurs à cet instant précis j'avais bien plus l'impression que c'était lui l'adulte et moi l'adolescent. Changement de rôles...autant en profiter un petit instant non ?

"Tu veux bien me laver les cheveux ?" Je penchai un peu la tête en arrière pour lui jeter un regard. Cette idée me paraissait agréable et sans risques, les cheveux c'est pas la peau, je pourrai aisément et agréablement profiter d'un petit moment volé comme celui là.

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Are you ok?Aoi & Min HoC’était assez drôle de voir l’étrangeté de la scène. A cet instant, Aoi semblait être le plus âgé des deux tandis que Min Ho se comportait comme un gamin. Bien que pour certains points, Aoi semblait bien plus mature que son demi-frère. Si quelqu’un lui avait dit qu’un jour une telle chose se passerait, il ne l’aurait jamais cru. Jamais il n’aurait pensé pouvoir agir ainsi, sans être gêné, alors que son frère se trouvait nu sous ses yeux. Pourtant c’était bien le cas et il s’en sortait plutôt bien. Aucune rougeur sur ses joues, aucun regard fuyant, aucune gêne. Non, il n’était pas gêné du tout, plutôt agacé du comportement de Min Ho qui agissait comme un gamin selon lui à vouloir qu’il se déshabille aussi. Il trouvait ça tout bonnement puéril, comme si il se sentait désavantagé ou une connerie du genre.

3]]-Pourtant en ce moment tu en as l’air! Franchement, me demander d’enlever mes vêtements… C’est tout bonnement puéril![/b] déclara-t-il.

A sa réponse concernant le fait qu’il ne le regardait pas Aoi soupira. Il n’y croyait qu’à moitié à vrai dire.

-Si tu le dis…

Une fois mouillé, il le laissa se savonner seul, au moins ça il pouvait le faire sans son aide. Aoi ne pouvait pas nier que depuis sa rencontre avec Min Ho, il n’était plus le même, surtout depuis cette fameuse nuit. Etrangement, à cet instant les rôles semblaient inversés, Aoi qui d’habitude était troublé par la simple présence de Min Ho, ici semblait bien différent alors que Min Ho semblait bien plus gêné que d’habitude, comme si le fait d’être souffrant agissait comme un révélateur sur lui. A sa demande, Aoi soupira.

-Je croyais que tu pouvais le faire seul? s’exclama-t-il.

Néanmoins il obtempéra et commença à laver les cheveux de son demi-frère en silence. Il réfléchissait, trop de questions en tête. Il se demandait si un jour ça s’arrangerait entre eux. Si un jour Min Ho admettrait avoir des sentiments pour lui. Rien n’était moins sûr, pourtant au fond, Aoi était persuadé que son demi-frère éprouvait des sentiments pour lui, mais le connaissant, il préférait sans doute se voiler la face.

-Pourquoi t’agis comme ça? Je veux dire… faire comme si de rien était, comme si rien ne pouvait te toucher… Pourquoi tu agis comme ça avec moi?

Ces questions lui avaient échappés, mais vu l’état de son frère, il n’était pas vraiment sûr du style de réponse qu’il allait obtenir ou peut être qu’au contraire, le fait qu’il soit souffrant puisse lui délier la langue...

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Are you ok ?Aoi & Min HoOui bon ok, je me comportai peut être un peu comme un enfant. Mais une fois de temps en temps j'avais bien le droit non ? J'avais beau être le type 'je m'enfoutiste' la plupart du temps, je m'estimai cependant très responsable. J'avais appris très vite à prendre soin de moi par mes propres moyens et à ne dépendre de personne. La preuve étant faite, dès que j'avais eut l'âge j'avais travaillé. Je n'étais pas quelqu'un de feignant ni qui rechigne à la tâche, je dirai même que je suis le type de personne à laquelle on peut se fier en matière de boulot et d'investissement. A côté de ça, c'est sur, si j'appliquai la même façon que j'avais de bosser au quotidien à ma vie d'étudiant, je serai certainement aussi bon voir meilleur que Aoi sur bien des points. Mais fallait pas trop rêver hein. Alors oui, j'appréciai pendant un court instant que le nippon s'occupe de moi.

Bien entendu je resté un peu gêné -la maladie toujours en cause!- mais je profitai tranquillement qu'il lave mes cheveux. J'affectionnai même ce moment, fermait même les yeux pour en profiter pleinement. Je ne les ouvrit même pas lorsque le brun reprit la parole. Que voulait-il que je lui réponde ? Que je ne savais pas ce que c'était de s'ouvrir ? C'était la vérité. J'étais un huitre. Bien hermétique. J'avais douloureusement appris bien des fois que donner trop n'apportais pas que du bonheur. Que laisser quelqu'un entrer pouvait aussi signifier accepter de la perdre un jour. Alors oui, c'était facile pour moi de faire semblant que rien ne pouvait m'atteindre, que je me fichai si on me faisait du bien ou du mal.

Je portai un joli petit masque bien travaillé qui ne se fissurait que très peu et je l'avais mis de côté bien des fois pour Aoi. Car il m'avait troublé et bousculé dans mon quotidien si bien arrangé. Oh je ne jouerai pas la carte de l'enfant abandonné par sa mère et de son père totalement désintéressé. Cependant, je sais bien que ma non relation avec mes parents ont énormément joué sur mes rapports avec les autres. J'avais décidé de mettre mon coeur d'enfant fragile dans un coin et je l'avais laissé là pendant très longtemps. Genre très longtemps. Et puis voilà que Aoi débarque et Monsieur veut que je partage mes émotions et que je déballe tout mes ressentis. Il n'en avait pas conscience, pourtant, je lui donnais déjà bien plus que ce que je n'avais jamais permis jusqu'alors à personne. Simplement, je ne pouvais pas être le style de personne à arriver la bouche en coeur et à épancher la moindre petite chose.

"Je suis comme ça avec tout le monde Aoi" Mon ton solennel et le fait que j'utilise directement son prénom marquait le sérieux de cette phrase. "C'est comme ça que je suis fait"

Je ne pouvais pas lui dire plus, c'était la vérité la plus totale. Dans une autre vie, dans un autre type d'éducation, j'aurai pu être différent. Si j'avais grandi dans une famille comme celle du nippon, choyé et désiré, peut être que j'aurai été plus comme lui, plus ouvert, plus empreint à laisser les autres pénétrer mon univers. Mais ce n'était pas le cas et le moi que j'étais avait érigé tellement de barrières qu'il était bien difficile désormais d'y percer une tranchée.

"J'ai reçu une lettre de ma mère, il y a presque deux mois"

Je ne sais pas trop pourquoi je lui disais ça, pourquoi maintenant d'ailleurs. Simplement, j'avais eu envie de partager ça avec lui. Surtout qu'il avait déjà dû apercevoir ce courrier plusieurs fois, il avait trôné sur mon bureau de nombreuses semaines et ce, même lorsque nous partagions la même chambre.

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Are you ok?Aoi & Min HoAoi ne s’était jamais autant posé de questions que depuis qu’il connaissait Min Ho. Plus encore depuis ce fameux jour où il l’avait embrassé, sans parler de la nuit qu’ils avaient partagé ensemble. Plus le temps passé, plus le nippon se sentait perdu, incapable de comprendre les vrais sentiments de Min Ho, comme s’il faisait tout pour dissimuler ses émotions. Il avait beau tenter de le faire parler, tenter de le faire s’ouvrir, rien n’y faisait. Il ne pourrait sans doute pas le changer maintenant, pourtant, il avait besoin de réponses, il en avait assez de l’attendre la bouche en coeur, à se dire qu’il y avait peut être de l’espoir, que son comportement envers lui laissait penser qu’il avait des sentiments pour lui. Il voulait de vrais réponses, pour pouvoir passer à autre chose si c’était nécessaire, même s’il n’en avait aucune envie, Min Ho était le seul qu’il voulait et il espérait que ça s’arrangerait bientôt.

A sa réponse, Aoi ne put s’empêcher de soupirer. Comme ça avec tout le monde, sans doute. Alors il était comme tout le monde, rien ne le différenciait des autres. Le coréen se comportait avec lui comme avec n’importe qui d’autre. Pourtant, il s’était ouvert à lui plusieurs fois, pas énormément, mais assez pour laisser penser à Aoi que tout n’était pas perdu. Sa façon d’agir avec lui, d’être aussi possessif, ça ne pouvait vouloir dire qu’une chose. Aoi en restait persuadé, malheureusement, il n’avait aucun moyen de réussir à ce que Min Ho s’ouvre.

-Et c’est frustrant… Je ne sais jamais comment agir avec toi… J’ai l’impression de n’être qu’un jouet!

Il n’avait pas vraiment réfléchi en sortant cette dernière phrase mais au fond, c’était bel et bien comme ça qu’il se sentait. Un pauvre jouet dont Min Ho pouvait faire ce qu’il voulait, un pantin répondant à ses moindres désirs Et il en avait assez de toujours s’interroger, espérer en vain. Pourquoi Min Ho ne comprenait-il pas à quel point il l’aimait? Comment faisait-il pour ne pas se rendre compte de la façon dont il l’avait changé? Pourquoi fuyait-il la vérité? Aoi l’ignorait, et ça le frustrait d’autant plus.

Une fois qu’il se fut savonné, Aoi le rinça avant de rincer ses cheveux. Il s’arrêta lorsque Min Ho lui confia qu’il avait reçu une lettre de sa mère. Comment savait-il qu’elle venait d’elle? Sans doute parce qu’il l’avait lu. Aoi ne comprenait pas, de ce qu’il avait comprit, la mère de Min Ho était partit avec un autre alors qu’il était âgé de cinq ans. Comment pouvait-elle se manifester presque vingt ans plus tard? Aoi se le demandait, mais il se demandait surtout pour quelle raison Min Ho partageait ça avec lui.

-Et tu l’as lu? demanda-t-il doucement.

Il se souvenait d’une enveloppe qui avait trôné sur le bureau tout le long de son séjour dans la chambre de Min Ho. Etait-ce celle là? L’avait-il ouverte depuis? L’avait-il lu? Aoi se demandait ce que la mère de Min Ho pouvait bien lui vouloir après tant d’années. Comment pouvait elle le contacter après presque vingt ans d’absence alors qu’elle l’avait abandonné? C’était quelque chose d’incompréhensible pour Aoi.

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Are you ok ?Aoi & Min HoJe haussai un sourcil désabusé lorsque Aoi déclara se sentir comme un jouet. Pensait il réellement ce qu'il venait de dire ? Si c'était le cas, c'était bien la preuve qu'il ne me connaissait pas, qu'il ne me comprenait pas. Il n'avait aucune idée de ce que je faisais depuis des années aux personnes qu'on pouvait qualifier de "jouet". Je prenais et je jetai. Aussi simple. Qu'importe les sourires mielleux, les larmes, les déclarations enflammées, je me détournai sans aucuns scrupules. J'avais saisi le coeur de bien des gens pour les réduire en miette l'instant d'après.

Le nippon ne saisissait pas à quel point j'étais différent avec lui. A quel point ça me troublait moi-même. Au début j'avais cru que si je le désirai encore à mes côtés c'était parce que je l'avais sous le nez tout les jours. Pourtant, j'avais bien pris conscience en m'éloignant que quelque part il me manquait. Et Aoi ne pouvait même pas imaginer à quel point cet état de fait était rare pour moi. Les gens ne me manquaient pas, je me lassais d'eux tout simplement. Je me retournais donc vers lui posant ma tête contre le rebord de ma micro baignoire, doucement pour ne pas brusquer mon esprit tordu par la fièvre. Je levai ma main vers le visage du nippon et attrapai une mèche de ses cheveux. Hm ils avaient poussé.

"Les jouets je ne m'en embarrasse pas" Fis je doucement en regardant mes doigts faire rouler sa mèche entre mes doigts.

Je me remettais dans le bon sens. Qu'il prenne ma phrase comme il le voulait, elle voulait dire ce qu'elle voulait dire. Si vraiment je devais le considérer comme un jouet je ne l'aurai certainement pas accepté à mes côtés. Je le laissai me rincer doucement, appréciant l'eau chaude qui roulait sur ma peau. Je ne sais pas trop pourquoi j'avais balancé la lettre de ma mère sur le tapis, mais ça m'étais venu presque naturellement. 17 ans. C'était le temps qui s'était écoulé entre le moment ou elle était partie et cette lettre. Un stupide petit courrier de rien du tout. Qui m'avait bien chamboulé néanmoins.

Je n'avais cessé de repenser à elle. Son sourire. Son élégance. Sa tendresse. Sa beauté. Je me souvenais parfaitement d'elle, je l'avais juste occulté pendant toutes ses années. Avec le recul je me suis toujours demandé comment un homme comme mon père avait pu avoir une femme comme elle. Elle était tellement belle, brillante, éblouissante et surtout très intelligente. Au delà de ça, ce que je me souvenais surtout c'était son abandon. J'avais beau essayé de me souvenir des bons moments en premier, rien n'y faisait je ne me souvenais que du fait qu'un jour elle était partie sans se retourner.

"Non je ne l'ai pas ouverte" Fis-je en haussant les épaules.

Je me relevai de la baignoire, jetant un coup d'oeil autour de moi. J'avisai ma serviette pour la nouer autour de ma taille. Je me sentais encore un peu faible mais la douche m'avais fait le plus grand bien, Aoi avait bien fait de me le conseiller. Du coup, je ne pu n'empêcher de glisser naturellement les yeux sur son corps dévêtu...j'avais presque oublier ce que ça faisait de poser mon regard sur lui, sans gêne. Je me sentais bien mieux moi-même en cet instant que ce que assailli par la fièvre. Je m'humectai les lèvres.

"Mais je la traine partout"

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Are you ok?Aoi & Min HoAoi n’avait pas vraiment réfléchi lorsqu’il avait déclaré avoir l’impression d’être comme un jouet pour lui. Un jouet qu’il utilise à sa guise, le laissant de côté lorsqu’il lui était inutile. Pourtant au fond, dans un sens, c’était son ressenti, il ne savait pas vraiment comment Min Ho le voyait réellement. Depuis cette après-midi là, il était bien plus perdu qu’avant, il semblait le désirer, mais y avait-il plus derrière ça? Il l’ignorait et c’était bien ce qui le frustrait le plus, ne pas réussir à lire en lui, à discerner ses vrais sentiments. Peut-être était-il trop habitué à toujours avoir la réponse aux questions qu’on lui pose, pour une fois, il se sentait incapable d’y répondre et Min Ho ne semblait guère très enclin à lui répondre. Il cessa de lui savonner les cheveux lorsque ce dernier tourna la tête vers lui, son regard s’ancra dans le sien tandis que le coréen attrapait l’une de ses mèches de cheveux qu’il fit rouler entre ses doigts avant de lui répondre. Aoi ne savait pas trop comment comprendre cette phrase. La seule chose qu’il comprit à sa réponse, c’est qu’il ne le voyait pas comme un jouet, mais comment le voyait-il alors?

-Peut-être… Mais tu n’es pas sincère avec moi…

C’était l’impression qu’il avait. Après tout, lui ne dissimulait pas ses émotions, si il est vrai qu’il ne lui avait pas avoué clairement ses sentiments, il n’agissait pour autant pas comme s’il restait indifférent, comme si tout ça ne le touchait pas. Il était assez facile de lire en lui, bien qu’il tentait de le dissimuler aux yeux de sa mère, préférant éviter des questions qui pourraient l’embarrasser ou risquerait de tout dévoiler. Lorsqu’il parla de la lettre que sa mère lui avait envoyé, Aoi lui demanda s’il l’avait ouverte et il lui répondit que non. Après quoi, il se leva doucement pour attraper sa serviette qu’il noua autour de sa taille, son regard se posant sur Aoi, à moitié dévêtu. Mais il ne se sentait pas gêné comme il en avait l'habitude, peut-être parce qu'il se disait que rien ne pourrait se passer pour cette fois, ou alors parce qu'il continuait de faire l'impasse dessus. Il ajouta qu’il l’a traînait partout.

-Pourquoi tu ne la lis pas? demanda-t-il

Au fond, il se doutait plus ou moins de la réponse, sans doute aurait-il eu la même réaction si sa mère l’avait abandonné alors qu’il était enfant pour lui envoyer une lettre des années plus tard. Aoi récupéra ses vêtements qu’il enfila, à commencer par son jean. Il se demandait ce que cette fameuse lettre pouvait bien contenir, qu’avait-elle donc à lui dire des années plus tard? Des explications? Des regrets? Aoi se le demandait, mais il n’allait pas forcé Min Ho à l’ouvrir s’il ne le désirait pas. Pourtant, le fait qu’il l’ait gardé sur lui tout ce temps montrait qu’au fond, il désirait la lire, mais peut-être avait-il simplement peur de l’ouvrir.

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Are you ok ?Aoi & Min HoOuvrir pas ouvrir. Jeter pas jeter. Je m'étais maintes fois posé ces questions. Depuis que j'avais reçu ce courrier, depuis que j'avais reconnu l'écriture si fine et si nette de ma mère. Dix sept ans et pourtant j'avais reconnu sa patte du premier coup d'oeil. C'était comme une empreinte, un truc qu'on avait laissé bien en évidence pour vous rappeler quelque chose. Du coup j'avais trimbalé ce courrier partout avec moi, ni trop proche ni trop loin. Je n'avais pas pu me résoudre à le jeter et pourtant, je n'arrivai pas non plus à l'ouvrir. Chaque fois que j'avais voulu le faire je n'avais juste pas pu...j'avais eu peur.

Peur de quoi je ne savais pas trop. Peut être n'avais je pas envie d'être déçu une nouvelle fois, de trouver les mots couchés sur le papier vains et inutiles. Je ne voulais pas d'excuses, pas de mots d'amours tordus. Mais d'un autre coté, je voulais des excuses et je voulais des mots d'amours tordus. C'était ça le problème...je ne savais pas à quoi m'attendre et je ne savais pas si j'avais suffisamment de cran pour encaisser ce que je pourrai lire et découvrir.

"Parce que je ne sais pas quoi en faire" Fini-je par lui répondre après un long silence. "Et je le dis avec toute ma sincérité"

Je n'avais pas pu m'empêcher de rajouter ça en réponse à ce qu'il m'avait dis un peu plus tôt. J'étais sincère avec lui, bien plus qu'avec les autres, je n'étais juste pas comme lui, pourquoi ne pouvait il pas comprendre ça ? Ne voyait il pas que je faisais déjà beaucoup d'effort en sa présence pour être le plus honnête possible. Même malgré moi parfois, comme lorsque j'avais pété un câble, je n'avais pas pu me contenir, comme si j'avais activé le mode automatique.

"Je suis le genre de personne qui calcule beaucoup à l'avance" Tout le temps à vrai dire, chaque petits mots, chaque sourires et gestes donnés, n'étaient là que dans des buts bien définis à l'avance. "Et je me fais rarement chambouler dans cette façon de faire" Quasiment jamais, enfin, jusqu'alors. "Du coup, quand ça arrive, je ne sais pas comment réagir"

Face à ce courrier, face à toi, face au fait d'être malade. Dans ce genre de moments je n'arrivai pas à être le maitre du jeu que j'étais en permanence. Et ce n'était pas aisé de fonctionner en roues libres, je n'étais clairement pas habitué à ce mode de fonctionnement. Dans mon petit monde parfait tout filait droit sous mon oeil avisé, dans la réalité, Aoi avait débarqué et foutu le bordel.

"Je ne sais pas fonctionner dans l'imprévu" Je me faisais l'impression d'un robot avec un programme unique, incapable de comprendre un système qui fonctionnait différemment du sien...quel pathétisme ! "...m'enfin, tout ça doit te paraitre bien étrange comme façon de penser"

Je remarquai que je devais toujours être sujet à la fièvre car mes phrases et mes mots partaient un peu dans tout les sens, sans grande cohérence à par pour ma petite tête tordu.

"Je pense que j'ai besoin de dormir un peu" Déclarai-je tout aussi soudainement que le reste. Il fallait que je me calme, je sentais bien que je n'étais pas encore tout à fait moi-même, sinon je n'aurai jamais déballé autant de choses sur moi, le sommeil serait peut être un ami fiable pour le moment. Lorsque je croisais mon regard dans le miroir, observant mes cernes violacées je me dis qu'en effet, j'avais peut être négligé certains points ces derniers temps.

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Are you ok?Aoi & Min HoAoi ne savait pas vraiment quoi penser de cette lettre, dans un sens, il comprenait la réticence de Min Ho à l’ouvrir, s’il avait été à sa place, il aurait sans doute hésité aussi à l’ouvrir. Que pouvait-elle contenir? Pourquoi après tant d’années? Pourquoi pas avant? Des questions auxquelles Aoi n’avait de nouveau pas de réponses, ce qui le frustrait d’autant plus. Ne pas savoir, c’était quelque chose à laquelle il n’était guère habitué et c’était bien ça qui l’agaçait. Min Ho répondit finalement qu’il ne savait tout simplement pas quoi en faire avant d’ajouter qu’il le disait avec toute sa sincérité, faisant référence aux paroles d’Aoi un peu plus tôt. Mais ce n’était pas de cette sincérité là qu’il parlait, il ne semblait pas comprendre, peut-être la fièvre n’arrangeait-elle pas les choses, mais déjà d’ordinaire, sans être malade, il ne semblait pas vouloir comprendre que Aoi attendait, ce qu’il pouvait ressentir. Il l’écouta parler sans rien dire, dans des paroles qui lui semblaient bien étranges. Il se rendait compte qu’en fait, Min Ho réfléchissait toujours avant d’agir, comme s’il programmait la moindre de ses actions, la moindre de ses phrases, comme s’il s’avérait incapable d’agir sans avoir prévu ce qu’il allait faire ou dire avant. Il trouvait ça triste, comme s’il se retrouvait perdu sans savoir quoi faire dans une situation imprévue.

-Ca ne me parait pas étrange, je trouve juste ça… dommage, parfois agir sans réfléchir, c’est bien aussi, si tu commences à penser comme ça, lorsque tu te retrouveras dans une situation imprévue, tu ne sauras pas quoi faire…, répondit-il.

Aoi avait l’impression que Min Ho ne se rendait pas compte qu’il n’était pas le seul a avoir subit un changement, un chamboulement dans sa façon de faire, d’agir. Lui aussi, avant, la moindre question qu’on lui posait, il trouvait toujours la réponse, peu importe le temps que ça lui prenait, mais cette fois, il était incapable d’y répondre, et c’était d’autant plus frustrant.

-Tu penses être le seul à avoir subi un chamboulement, mais c’est faux, c’est la première fois que je me retrouve avec des questions auxquelles je ne peux pas répondre, déclara-t-il.

Le coréen déclara finalement qu’il avait besoin de dormir, c’était sans doute la meilleure chose à faire, à trop forcer, il ne ferait qu’empirer son état.

-Tu as raison, finit-il par dire.

Il l’accompagna jusqu’à son futon où il le laissa s’allonger, ne le quittant pas du regard.

-Je pense que tu devrais l’ouvrir, au moins, tu serais fixé sur son contenu. Si tu ne veux pas être seul pour la lire, je peux être là quand tu l’ouvriras, si tu veux…

C’était une simple proposition, peut-être se sentirait-il mieux si quelqu’un était présent quand il la lirait… Finalement, Aoi songea qu’il était peut-être temps pour lui de le laisser, même s’il n’avait aucune envie de partir.

-Je devrais peut-être y’aller, déclara-t-il. A moins que… que tu veuilles que je reste...

Simple proposition, c’était à lui de voir s’il voulait de sa présence ou non, si ce n’était pas le cas, il partirait, il rentrerait chez lui, dans cette maison qui lui semblait bien vide depuis son départ.

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Are you ok ?Aoi & Min HoJ'attrapai une deuxième serviette pour m'essorer les cheveux, manquerait plus que je sois encore plus malade à cause d'un coup de froid. J'écoutai Aoi parler en silence. Bien sur que l'imprévu avait des attraits certains. Mais qui dit imprévu dit forcément surprise, et j'avais bien appris au cours des années que les surprises n'étaient parfois pas les meilleures. Alors oui, calculer et réfléchir à "l'effet domino" d'une action était bien pratique. Déjà ça permettait d'évaluer les risques et en suite de limiter la casse. Le nippon était une des seules exceptions à ma règle, le seul avec qui et pour qui j'avais fait des choses sur un coup de tête. Comme traumatiser une étudiante un peu trop entreprenante.

En sa présence je changeai, comme si sa personnalité à lui bavait sur la mienne. Bien entendu étant plus une bombe à retardement que lui, lorsque je dégoupillais je ne faisais pas de quartier. On avait beau me qualifier de sans coeur, j'étais une personne passionné par nature. J'étais La Passion. Dans le moindre geste, dans la plus petite caresse, dans le plus grand pétage de câble.

"Je suppose que toi et moi ne pouvons juste pas être les personnes qu'on voudrait être en permanence voilà tout" Fis-je doucement en reposant ma serviette.

Je me tournai légèrement pour enfiler un bas de jogging qui trainait là ainsi qu'un t-shirt. Si habituellement je n'aimai pas dormir habillé, je sentais néanmoins que cette fois mes frissons reprendraient le dessus. Le brun m'accompagna jusqu'au retour de mon futon sur lequel je me laissai tomber. J'étais vidé pour tout avouer. Il ne me fallu pas longtemps pour m'enrouler dans la couverture en observant Aoi s'asseoir à mes côtés. Lorsqu'il me reparla de la lettre, mon regard glissa sur le morceau de papier, posé non loin. A vrai dire je ne savais pas si je l'ouvrirai un jour et je savais encore moins si j'avais envie que quelqu'un soit témoin de ça. A l'heure actuelle j'étais incapable de prédire la réaction que je pourrai avoir en lisant ce courrier. Et c'était effrayant.

"Pour l'instant elle va rester là où elle est" Après tout j'avais attendu 17 ans pour avoir un signe de vie, je pouvais bien patienter encore longtemps en ignorant cette écriture délicate.

J'adopterai pour l'instant toujours la même technique : si on contourne le problème, il n'y a pas de problème. Même si ma conscience me rappellerait à l'ordre, je lui faisais suffisamment confiance pour ça. Lorsqu'Aoi mentionna le fait de rentrer ou non je ne pu qu'instinctivement lui saisir le poignet.

"Reste" Fis-je tout aussi brusquement avant de me rendre compte de mon attitude et de relâcher ma prise. "...enfin si tu veux"

Bizarrement j'avais envie de l'avoir encore près de moi. J'avais tellement l'impression que ça faisait une éternité qu'on ne s'était pas vu. Du coup, je ne lui laissai pas vraiment le choix, je gigotai doucement sous ma couette pour me hisser plus près de lui, posant ma tête sur son genou, me calant confortablement. Je me sentais bien ainsi, apaisé, en sécurité. Je fermai les yeux doucement pour profiter de cet instant.

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Are you ok?Aoi & Min HoAoi ne répondit rien lorsque Min Ho déclara qu’ils ne pouvaient juste pas être les personnes qu’ils souhaitaient être en permanence. Non, ce n’était pas vraiment ça, pas le concernant. Pour lui, c’était simplement qu’il se posait trop de questions, trop de questions auxquelles il n’avait pas de réponse parce que c’était Min Ho qui les détenait. Mais il n’osait pas les lui poser directement, trop peureux de ce qu’il pourrait répondre. Il n’était même pas sûr qu’il pourrait lui répondre. Non, pour lui, c’était bien la première fois qu’il ne trouvait pas les réponses, c’était lui qui le rendait comme ça. Mais il ne pouvait rien y changer, à part laisser faire, sans savoir combien de temps encore il pourrait supporter cette situation. Pourquoi avait-il cédé aussi facilement à son demi-frère? Il ne savait pas vraiment s’il regrettait ou non d’avoir cédé aussi facilement, sans doute que le fait de ne pas connaître les vrais sentiments de Min Ho n’arrangeait rien. Au final, il ne s’en sentait que plus perdu. Alors qu’il ne désirait qu’une chose, être dans ses bras, pouvoir l’embrasser, encore et encore. Il sentait le manque de ses lèvres, de ses caresses. Il lui semblait qu’une éternité s’était écoulé depuis leur dernier baiser.

Une fois plus ou moins habillé, Aoi accompagné Min Ho jusqu’à son futon sur lequel il s’écroula, avant de s’enrouler dans la couverture. Aoi lui parla de la lettre qu’il avait reçu de sa mère, déclarant qu’il devrait la lire, que s’il voulait, il pouvait être à ses côtés lorsqu’il l’ouvrirait. A ces paroles, Min Ho répondit simplement qu’elle resterait là où elle était pour le moment. Finalement, remarquant l’heure, Aoi déclara qu’il était peut-être temps pour lui de rentrer, avant d’ajouter qu’il pouvait rester, si Min Ho le souhaitait. Aussitôt, il sentit la main du coréen attrapé son poignet avant de lui dire de rester. Il relâcha aussitôt sa prise, ajoutant que c’était seulement s’il le voulait. Pourtant, il ne semblait pas vouloir le laisser partir, gigotant dans sa couverture jusqu’à poser sa tête sur le genou d’Aoi. Mais ça ne le dérangeait pas, au fond il ne voulait pas non plus partir, il voulait rester à ses côtés, le sentir près de lui, être là s’il avait besoin. Dans un geste presque naturel, comme si c’était quelque chose d’habituel, il lui caressa les cheveux, un léger soupir s’échappa de ses lèvres.

-Tu sais très bien que j’en ai envie…, déclara-t-il

C’était la vérité, s’il se fichait de lui, il ne serait pas venu, il ne se serait pas occupé de lui comme il l’avait fait. Mais il l’avait fait, parce qu’il comptait pour lui, parce qu’il avait besoin de lui et qu’il espérait le voir aller mieux rapidement, tout comme il espérait que leur relation puisse s’arranger. Il ne voulait pas abandonner, il avait besoin de lui, il se rendait compte du manque de ses lèvres, de ses caresses et il ne voulait pas abandonner, il restait persuadé que Min Ho avait des sentiments pour lui, même s’il ne l’avouait pas.

-Min Ho…, je resterais avec toi jusqu’à ce que tu en ais marre de moi, ajouta-t-il

C’était la vérité, c’était ce qu’il pensait vraiment. Il resterait près de lui autant qu’il le voudrait, même s’il devait tout de même se rendre en cours, mais en dehors de ses heures de cours, s’il le voulait près de lui, alors il serait là. Aoi se rendait compte du pouvoir que son demi frère avait sur lui et ça lui faisait peur, mais il ne pouvait s’en empêcher, Min Ho l’avait complètement transformé.

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Are you ok ?Aoi & Min HoEn paix. Serein. Voilà comment je me sentais en sa présence. Je me sentais en sécurité, moi qui ne craignais rien. Peut être était ce la fièvre ou la fatigue, mais il me semblait ne pas avoir été autant tranquille depuis des années. En cet instant ça paraissait si simple, lui près de moi, ma tête sur son genou, sa main qui caressait mes cheveux. Je passai un bras autour de sa taille l'enlaçant comme le ferait un enfant craintif se raccrochant à la seule personne de confiance. J'aimai être dans ses bras. Plus que dans n'importe lesquels.

Mon esprit embrumé par la fatigue se sentait choyé dans ce petit cocon de bien être. Ses paroles me parvenait au loin, je sentais que je dormais déjà presque à moitié et il me fallu un peu de concentration pour saisir vraiment les mots qui sortaient de sa bouche. Je ne pu m'empêcher de sourire bêtement en l'entendant dire qu'il avait envie de rester. Dans le cas contraire je crois bien que je me serai senti abandonné, mais ça, c'était peut être la fièvre qui me donnait cette impression.

Je me blotti un peu plus contre lui, me laissant doucement enivrer par son odeur. J'écoutai sa respiration lente et régulière, je calai la mienne au même rythme, me faisant bercer. Sa dernière phrase me parvint d'encore plus loin et je n'en saisi pas totalement le sens pour dire. Parlait il de l'instant présent ou de la généralité ? Le moi malade et à moitié endormi ne le savait pas, pourtant cette phrase gorgea mon coeur d'une chaleur inattendue.

Mes yeux étaient fermé depuis bien longtemps maintenant et je me sentais clairement glisser dans le sommeil. D'une petite voix à moitié audible, je m'entendis dire au loin :

"J'en aurai jamais marre de toi" Avant de sombrer totalement.

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Are you ok?Aoi & Min HoAoi restait là, assis, la tête de Min Ho sur le genoux, l’observant tandis qu’il sombrait peu à peu dans les bas de Morphée. Le nippon appréciait l’instant, la proximité de son demi frère avec lui, un bras autour de sa taille, blotti contre lui. Aoi avait l’impression que ça faisait une éternité qu’ils n’avaient plus été aussi proches, et il espérait que ça allait changer. Il lui dit qu’il serait toujours à ses côtés, jusqu’à ce qu’il en ait marre de lui. A ses paroles, Min Ho répondit d’une voix à peine audible qu’il n’en aurait jamais marre de lui. Un sourire se dessina sur les lèvres du nippon, tout n’était pas perdu, peut-être qu’il ne restait plus que quelques jours avant que Min Ho ne cède complètement. Savoir qu’il appréciait sa présence remplissait le coeur d’Aoi d’une douce chaleur. Il l’observa sombrer dans le sommeil, restant comme il était. Il semblait bien plus paisible endormi, comme un enfant. Aoi ne put s’empêcher de caresser doucement son visage endormi, mémorisant le moindre de ses traits, le regardant avec douceur.

Se rendant compte de l’heure, il attrapa, non sans difficulté, son portable pour envoyer un message à sa soeur pour lui demander de prévenir leur mère qu’il ne rentrerait pas ce soir. Une fois fait, il rangea son portable avant de chercher une meilleure position, fatiguant à rester ainsi et sentant la fatigue l’envahir. Finalement, doucement, faisant attention de ne pas réveiller Min Ho, il s’allongea près de son futon, gardant sa main dans la sienne. Il resta ainsi à l’observer, profitant de ce moment, avant de finalement sombrer à son tour dans le sommeil, sans rien avoir mangé en guise de dîner. Mais aucun signe d’une quelconque faim, juste la fatigue qui eut raison de lui. Il s’endormit à même le sol, sa main dans celle de Min Ho.

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Are you ok ?Aoi & Min HoJ'étais bien, au chaud, comme dans un cocon. Cette sensation de bien être me paraissait bien nouvelle. Je ne m'étais pas senti comme ça depuis bien longtemps. Je me sentais mieux que la veille, plus conscient, moins sur le carreau. Je papillonnai des yeux doucement me sentant attaqué par les rayons de soleil matinaux. Lorsque je fus enfin habitué à la lumière je tournais mon regard vers Aoi. Visiblement il était effectivement resté toute la nuit. Nous étions blotti l'un contre l'autre, les jambes emmêlées, presque front contre front.

Je ne bougeai pas. J'avais peur de le réveiller. Et pour dire vrai, je souhaitai profiter de ce moment encore quelques instants juste pour moi. J'observai son visage, ses traits fins et détendus, égoïstement je gravai ceci dans un coin de ma tête. Il avait l'air tranquille ainsi, mignon. Une partie de moi espérait rester ainsi pour toujours, mais la partie la plus lucide de mon cerveau savait que quelque chose nous ferait bouger de ce futon. Je me mordais doucement la lèvre, parfaitement conscient de son corps tout contre le mieux.

J'avais envie de le toucher, de profiter un instant de sa faiblesse, du fait qu'il ait baissé la garde en ma présence. Mais c'était impossible, je ne devais pas rentrer dans ce jeu là. Se laisser aller à mes plus bas instinct ne serait bon pour personne. Je n'avais rien apporté de bon à Aoi et au final il se retrouvait à devoir me gérer lorsque je tombais malade. Quand je repensai à hier soir...olalala quel crétin ! J'avais rougi devant lui. Et il m'avait lavé...un vrai gosse. Il devait avoir une bien piètre opinion de moi.

Je repoussai une de ses mèches de cheveux de son visage, je ne voulais pas que la moindre petite chose me barre la vu. Un égoïste je vous dis. J'avais chaud moi qui avait eut si froid cette nuit là. Je me mordais une nouvelle fois la lèvre en glissant mon regard jusqu'aux siennes. Douce tentation.

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]Are you ok?Aoi & Min HoAoi n’avait pas attendu la réponse de sa petite soeur pour s’endormir mais, la connaissant, elle avait comprit et l’avait couvert auprès de leur mère et de leur beau père. C’était une chose qu’il appréciait dans sa relation avec sa petite soeur, ils n’avaient pas besoin de longues explications, ils se comprenaient simplement, sans grand discours, il savait qu’il pouvait compter sur elle. Elle l’aiderait sans lui poser de questions. Endormi à même le sol, Aoi avait bougé durant son sommeil, se retrouvant bien trop près de son demi frère, leurs jambes avaient finis emmêlés et son front touchait presque le sien. Aoi était encore endormi, ignorant l’heure qu’il était. Min Ho lui, était déjà éveillé. Les rayons du soleil filtraient à travers la fenêtre, sans pour autant réveiller le nippon qui semblait encore bien endormi. Ainsi, il paraissait paisible, détendu, ne pensant à rien, profitant d’un sommeil réparateur. Les minutes passèrent avant que le nippon n’ouvre finalement les yeux.

La première chose qu’il vit en ouvrant les yeux fut le visage de Min Ho. Il ne lui fallut pas longtemps pour se rendre compte de leur corps entremêlés, son visage non loin du sien. Mais il semblait encore trop endormi pour vraiment réagir comme à son habitude, les battements de son coeur ne s'accélèrent pas comme à leur habitude avec cette proximité. Il lui fallut plusieurs minutes pour vraiment en prendre conscience, mais il ne s’écarta pas, profitant de cette proximité. Etait-ce vraiment une bonne idée, il l’ignorait, être ainsi aussi proche de lui ne faisait qu’augmenter son désir de le toucher un peu plus, de retrouver la douceur de ses lèvres. Ne pas céder à la tentation en étant aussi proche de lui allait s’avérer compliqué. Il évita de poser son regard sur ses lèvres, avec bien du mal, pour donner le change, il prit finalement la parole.

-Tu te sens mieux? demanda-t-il.

Il semblait aller mieux, sans pour autant être dans sa forme habituelle, Aoi constata qu’il semblait aller mieux que la veille, cette nuit de sommeil lui avait sans doute fait du bien également. Malgré ses tentatives pour ne pas fixer ses lèvres, il ne put empêcher son regard de dévier vers celles-ci. Il était si proche de son visage, seul quelques centimètres les séparaient, un simple mouvement et il retrouvait le chemin de ses lèvres… Pourtant, il n’osait pas, de peur qu’il le repousse, même si le coréen semblait dans le même état d’esprit que lui. Aoi se rendit compte qu’il avait un peu trop chaud, il s’était retrouvé sans trop savoir comment emmitouflé dans la couverture à ses côtés. La couverture mêlé à ses vêtements, il avait bien trop chaud, mais il n’osait pas repoussé légèrement la couverture, il se sentait si bien ainsi, aussi proche de Min Ho… Il lui semblait qu’une éternité s’était passé depuis la dernière fois où ils s’étaient trouvés aussi proches...

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Are you ok ?Aoi & Min HoJe volais ces petits instants de bien être. Reposant ma main après avoir écarté la mèche de cheveux qui me barrait la vu, je me délectai encore de ses traits. Pourtant, je n'étais pas du genre à bader sur la beauté de quelqu'un et si j'étais totalement honnête Aoi n'était pas d'une beauté saisissante. Comparé à d'autres personnes que j'avais fréquenté on aurait même très aisément pu le qualifier de banal au final. Et malgré ça, il avait ce petite truc, cette innocence, sa façon de froncer le nez lorsqu'il se concentrait, la manière dont son regard se troublait dès qu'il ne comprenait pas quelque chose...c'était peut être insignifiant mais ça me saisissait à chaque fois.

J'avais compris depuis bien longtemps que je ne serai jamais le même avec Aoi qu'avec les autres. Il y avait plus. Tellement plus que ce que j'avais pu partager avec n'importe qui. Mais ça ne changeait rien au fait que je restai le même connard égocentrique et peureux. Que je ne pouvais pas me résoudre à le laisser entrer, tout autant que je redoutais son départ définitif. C'était un peu le même dilemme qu'avec la lettre...si je le rejetai je ne saurai jamais vraiment ce qu'il aurait pu m'apporter, mais d'un autre côté si je le faisais mien j'étais effrayé par ce qui pourrait se passer en suite. Alors en grand courageux que j'étais, je restai là, planté à ne pas savoir quoi faire. A ne pas lui donner de réponses, à prétendre ne pas savoir.

J'en avais tellement envie, être courageux...me lancer à corps perdu dans un grand point d'interrogation mais je me figeai à chaque fois. Parce que je savais qu'il pourrait me détruire s'il le voulait et que je le laisserai faire aisément. Je lâcha un petit soupire agacé. Finalement je le senti un peu bouger contre moi, il allait se réveiller. Je pris bien garde à ne surtout pas déclencher mon mécanisme masculin automatique à la sensation d'un corps contre le mien et prenait sur moi...merci je m'étais suffisamment tapé la honte hier soir pour toute une vie.

"Ca va" Lui répondis-je dans un petit sourire sans bouger d'un poil. "Grâce à toi" Si ça ce n'était pas le meilleur compliment que j'avais fait de ma vie tiens !

Aoi me jaugeai de la même façon que je l'avais fait impunément pendant qu'il dormait et visiblement il ne semblait pas parti pour bouger non plus. Ou alors il n'avait pas encore totalement émergé et il allait sauter hors du futon en deux deux en s'en rendant compte. Toujours est il que dans les deux cas je comptai profiter de ce qui m'étais offert encore un peu, comme ça, sans mots juste en simplicité.

"J'espère que tu n'auras pas de problème pour avoir découché" Fis je doucement.

Je sentais qu'il était quand même important d'instaurer un petit dialogue pour alléger le fait que nous étions enchevêtré l'un dans l'autre, cependant je ne souhaitai pas parler trop fort non plus, comme si j'avais la crainte de briser l'instant présent.

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Are you ok?Aoi & Min HoAoi profitait de cet instant, sans bouger, son regard ancré dans celui de Min Ho. Il lui semblait qu’une éternité s’était écoulé sans qu’il n’ait aucun contact avec lui. Se sentir aussi proche de lui, il lui était bien difficile de ne pas se laisser aller à la tentation, il ne désirait qu’une chose, retrouver la douceur de ses lèvres, l’embrasser encore et encore, être au plus proche de lui. Il ne comptait pas abandonner, il avait la vague impression que Min Ho commençait petit à petit à céder, à baisser sa garde, alors il gardait espoir que bientôt, bientôt il finirait par accepter ses sentiments pour lui, peut-être… A sa question, il répondit que ça allait, avant d’ajouter que c’était grâce à lui, ce qui arracha un soupir au nippon. Il n’avait pas fait grand chose, il l’avait simplement aidé.

-Je n’ai pas fais grand chose pourtant, répondit-il

Il lui avait simplement acheté des médicaments, préparer à manger, il l’avait aidé à se laver… C’est tout. Ca ne lui semblait pas si énorme, il l’avait fait parce qu’il le voulait, parce qu’il s’inquiétait pour lui, parce qu’il voulait le voir de nouveau en forme. Finalement, Min Ho déclara qu’il espérait qu’il n’aurait pas de problèmes pour avoir découché. Mais Aoi ne s’inquiétait pas, il faisait confiance à sa soeur pour ça, elle avait dû inventer un quelconque mensonge à dire à leur mère. Il ne risquait pas de subir la colère de sa génitrice en rentrant, il en était persuadé.

-Ne t’inquiètes pas pour ça, je fais confiance à Sakura, elle aura trouvé une excuse à dire à notre mère, déclara-t-il.

Son regard ne cessait de dévier vers ses lèvres, c’était si tentant… Et cette proximité ne l’aidait pas, son corps contre le sien, leurs jambes entremêlés… Rien n’était fait pour l’aider à résister à cette douce tentation.

-Min Ho…, murmura-t-il.

Sans s’en rendre compte, Aoi avait rapproché son visage du sien, si bien que ses lèvres touchaient presque celles de Min Ho. Résister devenait de plus en plus dur, ça faisait tellement longtemps qu’il ne l’avait plus embrasser et ses lèvres lui manquaient terriblement.

-Je… j’ai envie de t’embrasser…

A peine avait-il prononcé ces mots que, sans s’en rendre compte, ses lèvres avaient trouvé le chemin des siennes. Il se rendit compte à quel point ce contact lui avait manqué, plus qu’il ne le pensait. C’était la deuxième fois qu’il prenait les devants, mais il ne pouvait plus résister. Sa main se posa sur la nuque de Min Ho pour approfondir leur baiser. Sans s’en rendre compte, il s’était collé un peu plus contre lui, son autre main descendant le long de son dos. Il se fichait bien que Min Ho puisse le repousser, il profitait simplement de cet instant où il lui permettait d’être aussi proche de lui, c’était tout ce qui comptait...

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