ha kun ◄ dream in a dream

Madame Seo est heureuse. Elle a encore donné naissance à un beau fils. Elle avait toujours porté celui-ci avec amour, malgré que l'enfant s'agitait souvent dans son ventre. Aah... Oui. C'était un beau bébé impatient trop pressé de sortir. Si bien que celui-ci eût décidé de pointer son nez un mois et demi avant la date initialement prévue. La mère de famille avait senti les contractions dans la soirée du vingt-et-un janvier, et, son mari l'avait rapidement conduite à l'hôpital sous les yeux de leurs cinq enfants. Ils étaient arrivés sans encombre à la clinique, ou l'on avait rapidement conduit la matriarche en maternité.
La nuit avait été longue, et pluvieuse aussi. Très pluvieuse. C'était d'ailleurs ce sur quoi, madame Seo s'était concentrée en mettant naissance. C'était agréable, la pluie...
La sage-femme lui avait rapidement donné le nouveau-né qu'elle avait observé avec amour. L'amour d'une mère.
« Ha Kun. »
C'est ce qu'elle avait annoncé quand on lui avait demandé le nom que l'enfant porterai.

Madame Seo s'inquiète. Le petit Ha Kun à maintenant huit ans, et, il s'entend particulièrement bien avec le reste de la fratrie. Ses frères et sœurs ne manquent pas de le chouchouter dès qu'ils en ont l'occasion, et ainsi, le foyer de la grande famille est empli d'amour, comme l'a toujours voulu madame Seo. C'est un enfant rêveur. Lorsqu'il pense, qu'il imagine, on pourrait croire qu'il vole. Le petit a déjà des idées de futur. Il veut être astronaute, ah, et pompier aussi, puis écrivain, ou même dessinateur. Oui, il rêve beaucoup.
Pourtant, le petit dernier se comporte si différemment à l'école...
Aujourd'hui, alors qu'elle venait le chercher comme chaque soir, la maîtresse était venue l'interceptée en lui disant qu'elle ne voyait jamais son fils jouer avec les autres enfants. En jetant un regard à ce dernier, elle l'avait trouvé sur la balançoire, les yeux levés vers le ciel, la bouche grande ouverte. Elle soupira simplement, assurant à l'institutrice qu'il lui faudrait sûrement du temps pour s'habituer.
Le petit Ha Kun n'aimait pas les cours. Il les détestaient, même. Il préférait rêvasser en observant la cour de l'école par la fenêtre de sa salle de classe en faisant tourner son stylo entre ses doigts d'enfants. Des fois, il s'amusait aussi à dessiner, mais c'était plus risqué. Sa professeure, madame Nam, s'avérait être plus que patiente avec lui, mais il savait que s'il continuait, sa mère allait le savoir. Et ça, il ne le voulait pas.

Madame Seo ne sait plus ou donner de la tête. Le petit Ha Kun a bien grandi. Il a débuté ses années au collège depuis deux ans, déjà, et rien ne s'est arrangé depuis. L'adolescent se montre désormais bien plus distant. Il ne parle plus, ne communique plus, ni avec sa mère, ni avec ses frères et sœurs. Il passe la plupart de son temps dans sa chambre à écrire ou à dessiner. Ses études, il les abandonne peu à peu. Tout ça, ce n'est définitivement pas assez distrayant pour lui.
Le jeune homme préfère laisser cours à ses idées, à son imagination, et il ne veut que personne ni rien n'entrave sa liberté d'expression.
Ha Kun, il est un peu similaire à un nuage, doux, cotonneux... Mais il suffit d'un rien pour faire éclater la tempête.

Son père le force tous les matins à se lever, à aller étudier, à apprendre. Mais pour lui, tout ça, c'est une torture.
Il a toujours su que les autres rependaient des rumeurs sur lui et parlaient dans son dos, mais il s'en fichait. Si les autres ne l'appréciaient pas, ce n'était pas son problème. Et de toute façon, il refusait de changer juste pour plaire, c'était inconcevable. Ce qui le décourageait surtout, c'était d'apprendre. Ha Kun n'aimait pas les maths, l'histoire ni les langues. C'était bien trop ennuyeux... Tracer des traits et des arabesques sur ses cahiers était bien plus amusant. D'ailleurs, ses cahiers ont toujours été de véritables galeries, et ça, Ha Kun en est fier.

Madame Seo est paniquée. Elle a encore surpris son plus jeune fils en train de pleurer dans sa chambre, aujourd'hui. Elle pensait pourtant lui porter tout l'amour d'une mère, et cette scène lui a briser le cœur. Se sent-il mal ? A-t-il peur ?
Tant de questions fusaient dans son esprit qu'elle ne put pas sauter le pas et aller le prendre dans ses bras. Elle aussi, elle devait douter.
L'adolescent ne savait lui-même pas pourquoi il pleurait, mais depuis quelque temps, il se sentait mal. Mal, comme un nuage pluvieux. Il ne sait plus quoi faire, ni ou aller. Il se sent seul, alors qu'il a pourtant une grande famille derrière lui, qui le soutiens. Quelque chose cloche.

Madame Seo est rassurée. Elle a désormais réussi à dialoguer avec son fils cadet. Il s'est enfin ouvert à elle, et lui parle ouvertement, et ça, la mère de famille en est soulagée. Elle comprend désormais les motivations du garçon, et elle est bien destinée a le soutenir de tout son cœur, comme tout ses enfants.
Les dernières années au lycée d'Ha Kun filent comme le vent, et il est désormais accompagné.
Elle est arrivée lors d'un jour banal d'école, se présentant comme la nouvelle étudiante venant tout droit de Chine. Elle était jolie, et elle avait l'air gentille, aussi. On aurait pu la voir comme un petit rayon de soleil, une petite éclaircie qui allait doucement passer devant un nuage.
Rapidement, Ha Kun sut qu'elle était quelqu'un de confiance, et au fur et à mesure, il s'attacha à elle, à cette petite éclaircie si apaisante...
Ils ne se quittèrent plus, et après le lycée, ils se firent la promesse de se voir souvent, et de se soutenir toujours, peu-importe les obstacles.

Madame Seo est fière. Son fils est devenu quelqu'un de bon, de créatif, et de respectable, comme elle l'a toujours voulu.
Le petit Ha Kun devenu grand est toujours indécis, mais pourtant, il prend son envol, plus déterminé que jamais. Il a réussi à convaincre sa mère de le laisser emménagé dans un appartement près de son université. Une colocation, car oui, madame Seo restait tout de même inquiète de le savoir seul.
Désormais, elle sait que le jeune homme ayant bien grandi va vivre comme il l'entend, et ça Ha Kun lui en ai reconnaissant.
Le nuage est libre comme le vent.

1; être un peu plus sérieux et consciencieux dans ses études.
2; prendre des vrais cours de guitare et étudier plus amplement la musique.
3; adopter deux lapins et un chat aux yeux vairons. (un rêve de gosse)
4; parler couramment le mandarin et l'anglais.
5; changer de cursus scolaire et prendre une voie plus artistique.
6; continuer de pratiquer un sport, mais à un niveau plus professionnel.
7; aimer pour la première fois.
8; pouvoir maîtriser ses émotions sans s'emporter trop facilement.
9; écrire un roman.
10; être plus honnête avec ses sentiments et ses envies.